Telle est la conclusion de l’étude « Esteban », menée par Santé Publique France.
Face à ce consensus scientifique, le Comité Interministériel du Handicap a souligné que l’accès au sport, vecteur d’émancipation et de citoyenneté devait être au cœur de l’action publique, et qu’il était nécessaire de rendre accessible la pratique d’activités physiques et sportives dans l’ensemble des lieux de vie et dans les établissements médico-sociaux, en l’intégrant systématiquement dans les projets d’établissements. La lutte contre la sédentarité et l’inactivité physique constitue un impératif de santé publique, notamment pour les publics en situation de handicap !

Nous avons mené une étude sur la prévalence du surpoids et de l’obésité au sein des établissements et services médico-sociaux (ESMS) de l’ancienne région Midi-Pyrénées en 2007-2008. Les résultats ont montré que dans certaines structures l’obésité concerne deux fois plus de personnes que la population ordinaire (ainsi, 22,7 % de travailleurs d’ESAT présentent une obésité, pour 9,6 % d’un point de vue national, et 10,1 % en Midi-Pyrénées en 2006). Cette proportion concerne tant les adultes que les jeunes.

La recherche-action « Incidences d’un programme d’activités physiques et sportives adaptées sur la santé et la qualité de vie des personnes en situation de handicap mental sévère vivant en institution en Midi-Pyrénées » menée par la Ligue en 2004 a bénéficié d’une subvention du PNNS, du Conseil Régional et du ministère des Sports.

Un contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens avec l’ARS

Suite à l’instruction interministérielle du 24 décembre 2012 et du Comité Interministériel du handicap du 2 décembre 2016, et, dans le cadre du plan régional sport santé bien-être, une information sur la politique en matière de handicap et son accessibilité à la pratique, entre autres, des APSA a été publiée. L’importance et la nécessité de garantir l’accès à une pratique régulière sont mises en avant.
En ce sens, nous travaillons en collaboration avec l’Agence Régionale de Santé (ARS) sur le développement des projets d’APSA en ESMS. L’objectif est d’accompagner les ESMS ciblés par l’ARS (et qui sont financés par elle) dans la rédaction d’un projet APSA intégré au projet d’établissement.
Notre Ligue a signé plusieurs Contrats d’Objectifs et de Moyens depuis décembre 2013, et depuis juin 2017 nous avons conclu un Contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens de 5 ans (2017-2021).
Dans ce contrat figure deux actions
Action 1. Marche Santé et Activité de Maintien de l’autonomie consiste à proposer et développer une offre de pratique à destination des personnes en situation de handicap vivant en milieu ordinaire ou spécialisé. L’objectif est de favoriser les bons comportements en matière de santé afin de lutter, notamment, contre les méfaits de la sédentarité, en proposant des activités adaptées à leurs besoins, envies, attentes et capacités singulières. L’action cible également les publics plus lourdement handicapés en proposant des Activités permettant de combattre la perte d’autonomie en renforçant, notamment, les fonctions de mobilité et d’équilibration.

Action 2. Action de développement de la pratique des APSA, mise en place des projets APSA intégrés aux projets d’établissements et sensibilisation des intervenants des établissements et des usagers selon un ciblage des territoires convenu avec l’ARS. Plusieurs phases sont organisées.
Un diagnostic de l’offre et de la pratique en APSA,
Une sensibilisation auprès de l’ensemble du personnel et des usagers de l’établissement,
Animation d’une séance de découverte, ou des tests de la condition physique,
accompagnement personnalisé à plus 3 mois (point d’étape), enfin, une évaluation à plus 3 mois à l’issue de la dernière phase (4).
Des actions spécifiques au profit des personnes en situation de handicap psychique
Une action spécifique à destination du public en situation de handicap psychique auprès des adhérents de Groupes d’Entraide Mutuelle a vu le jour.
Le projet consiste à proposer une journée départementale de sensibilisation sur la pratique d’une APSA dans un but de santé, et une journée régionale multisports. À noter que certains territoires comme la Lozère et l’Hérault ont proposé 4 séances d’APSA, en raison d’une offre peu ou pas développée.

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