Le Volley-Ball apparaît sur le territoire hexagonal durant la première moitié du XXe siècle sur les plages méditerranéennes et en Île de France. Sous l’impulsion de dirigeants enthousiastes et passionnés, une dynamique se développe régionalement, structurant des clubs, proposant, au fil du temps, des projets innovants.

Les trois pôles France sont en Occitanie !
Aujourd’hui, notre région Occitanie accueille la totalité des trois pôles France (indoor masculin, indoor féminin et beach-volley) de la Fédération Française de Volley.
En 1983, le Centre National du Volley-Ball (CNVB – Indoor masculin) est :créé au CREPS de Montpellier alors que l’Institut Féminin du Volley-Ball (IFVB – indoor féminin) et le Beach-volley sont accueillis par le CREPS de Toulouse.
Ces trois structures regroupent les talents nationaux de la FFVolley. Pour la partie indoor, 40 jeunes athlètes de 15 à 20 ans s’entraînent quotidiennement tout en suivant un cursus scolaire ou universitaire classique avec des horaires aménagés. Le CREPS met à disposition de chaque entité un site d’entraînement exclusivement dédié à l’activité.

La FFVolley au cœur des évolutions technologiques
Dès le début des années 90, le volley-ball cherche à améliorer sa capacité d’analyse des tendances de jeu de l’adversaire (où le passeur adverse fait-il des passes ? Où attaquent principalement les attaquants adverses ?) par l’outil informatique.
En 2000, la fédération utilisait déjà un logiciel d’analyse statistique et vidéo, développé par ses propres techniciens.
Aujourd’hui, l’explosion des nouvelles technologies permet aux staffs des Pôles France d’être encore plus efficaces et précis dans leurs séances au quotidien.
Jocelyn Trillon (Entraîneur au CNVB) précise :
« il y a 15 ans, notre rôle consistait à aller chercher les informations, aujourd’hui notre ambition est de chercher à les trier pour utiliser ce qui est nécessaire au développement de l’athlète et de la performance de l’équipe. »
Même retour du côté toulousain, Gaël Ledraoulec (Entraîneur IFVB) : « l’évolution des technologies électroniques et informatiques, nous offre un large éventail d’outils et un volume considérable d’informations utilisables au quotidien que ce soit à l’entraînement ou en préparation de match. Ces outils nous permettent de définir des repères sur les facteurs de performance ».

Une évolution dans l’accompagnement technique et le suivi du développement individuel du joueur
En 15 ans, la manière d’aborder l’entraînement s’est totalement transformée, l’empirisme a laissé la place à la visualisation et la mesure.
Chaque jour, les entraîneurs proposent aux athlètes des séances vidéo afin de voir en amont ou pendant les entraînements des images de leurs séquences de jeu, de leurs défauts techniques, ou de modèles techniques afin de s’inspirer. Depuis septembre 2017, le CREPS de Montpellier (cela devrait bientôt être le cas à Toulouse) a installé dans la halle d’entraînement plusieurs caméras qui filment en permanence l’entraînement. Ces images sont retransmises avec un différé programmable sur un écran géant de type cinéma afin que les joueurs puissent directement les visionner.
Une autre évolution technologique réside dans l’apport quasiment quotidien d’outils de mesures électroniques permettant la quantification de la charge d’entraînement. Des puces électroniques mesurent le nombre de sauts, la hauteur de ceux-ci, leur fréquence temporelle durant les entraînements, l’intensité et la puissance développée lors des séances de préparation physique. Autant d’informations que collecte David Vaseux, préparateur physique au CNVB, afin de surveiller l’état de fraîcheur physique des athlètes et éviter le surentraînement.

Ces outils utilisés aux différents niveaux internationaux permettent en fonction de l’âge de décliner des repères de performance et d’aider les joueurs (ses) à se positionner dans une démarche d’évolution vers le plus haut-niveau.
L’utilisation de radars (de type circulation routière) permet de juger des vitesses de balles et de mettre à l’entraînement les joueurs face à des vitesses égales voire supérieures à ce qui sera le cas en compétition. Ces radars couplés à l’utilisation de machines lanceuses de ballons, permettent de développer des savoir-faire techniques en réception et défense avec une intensité, un volume de contacts et une régularité que l’humain ne pourrait obtenir.
À Montpellier, les entraîneurs évoquent l’idée d’avoir une salle vidéo multiposte dédiée à la vidéo pour que chaque athlète puisse venir à discrétion chercher et regarder des images.

Aide dans la préparation de match et les compétitions…
Aujourd’hui, l’outil informatique est également capital dans la préparation de match et la construction de plan de jeu. Chaque staff technique passe des heures à observer les tendances adverses et à aménager ses organisations collectives. Durant la partie, un statisticien positionné derrière le terrain filme la partie et scoute en direct l’ensemble des actions. Les entraîneurs sur le banc peuvent regarder les actions en différé ou faire un point vidéo avec les joueurs lors des temps morts. data pendant les matchs.

… et des contraintes à gérer
L’ensemble des entraîneurs est unanime, « plus tu as d’outils, plus il faut de personnes et de compétences pour les utiliser » … Il y a 20 ans, l’entraîneur était le staff dans sa totalité, aujourd’hui 6 personnes s’occupent de la préparation technique, tactique et physique en équipe nationale.
« Il ne doit plus tout faire, mais savoir manager son équipe d’experts. Il doit faire évoluer ses compétences en permanence ». L’entraîneur-chef a troqué son costume d’homme-orchestre pour celui de chef d’orchestre.
En outre, la difficulté avec l’explosion des nouvelles technologies réside dans le fait
« de rester en veille, d’être ouvert sans succomber en permanence à la mode “geek”. Il faut ajouter des plus-values, mais ne pas vouloir tout modifier en permanence ».
Chacun (scout, entraîneurs, préparateurs physiques) possède ses propres outils d’analyse et de compilation de données. Centraliser les informations provenant de l’ensemble du staff est un défi.

My Coach Volley : La Fédération Française de Volley innove et développe son propre outil
Arnaud Bessat, Chef de Projets Numériques FFVOLLEY, nous présente ce projet :
« La F.F.Volley souhaitait créer son propre outil afin d’aider ses clubs et ses licencié(e)s dans leur pratique au quotidien. Mieux administrer, communiquer plus facilement, se divertir, se former: autant de possibilités qu’offrira à terme My Coach Volley. C’est par le biais d’une société intermédiaire que la FFVOLLEY et GlobalSports se sont retrouvés pour développer “ LE ” produit. » La volonté des fondateurs reste de rendre service au pratiquant tout en mettant en avant le savoir-faire made in France. Le business model prévoit de décliner l’outil en versions étrangères afin de créer des ressources financières.
Cette plate-forme numérique en cloud qui proposera un outil de gestion administrative, facilitera la communication au sein d’une équipe, centralisera les données, offrira une partie documentation et création d’entraînements. Elle sera déclinée en 2 versions : classic comprise dans le prix de la licence pour chaque club et licencié FFVOLLEY, et premium plus orientée vers les clubs pro et le haut-niveau.
Sortie prévue septembre 2018…
Pascal Allamasey, Philippe Salvan et Gaël Ledraoulec.

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