L’entraînement en basket évolue au cours des années grâce aux outils technologiques utilisés par les entraineurs dans les différents domaines de la performance (préparation physique, analyse technico tactique). Ces outils assurent un suivi des performances individuelles ou collectives.

La vidéo, un atout pour booster la performance
La vidéo, avec des logiciels comme « Dartfish » ou « Technique », nous permet de travailler à l’entrainement sur les aspects de la technique individuelle du joueur/ joueuse.
La principale utilisation vise à réaliser un séquençage des différentes phases de l’action de tir.
Un visionnage image par image de l’action de l’athlète peut ainsi être effectué. En utilisant des arrêts sur image, nous pouvons lui montrer les éléments à corriger. Ainsi, sur l’image ci-dessous, un calcul des angles nécessaires). L’image est donc un bon support de progression pour l’athlète qui se voit en situation et prend conscience des axes de progrès à effectuer.
Dans les plus hauts niveaux de pratiques, Pro A et Ligue Féminine de Basket un système automatique appelé Keemotion permet de filmer les matchs de manière automatisée. Ces matchs sont stockés sur une plateforme en ligne et téléchargeables par l’ensemble des clubs.
La vidéo est donc utilisée dans le cadre de la compétition et pas seulement au plus haut
niveau. Elle permet une analyse stratégique en amont du match par le biais des logiciels tels « Longomatch » (image 2) « Sportscode » en ciblant les forces et les faiblesses de l’adversaire.
L’entraineur peut ainsi préparer au mieux ses entrainements après ce travail d’analyse vidéo.
L’organisation de séquences vidéo collectives en amont du match est une étape importante dans le cadre de la performance.
Un feedback après le match sur la performance de son équipe est monnaie courante afin de mettre en évidence les points positifs et négatifs. Cela permet également une progression pour l’athlète qui bénéficie ainsi de retours, tant collectifs qu’individuels.

Une préparation physique adaptée aux capacités de l’athlète

Concernant le domaine de la préparation physique, les programmation et planification de l’entrainement se développent avec l’utilisation d’outils et logiciels de complément à la performance sportive.
Des outils comme « Kinduct » (image 3 et 4) sont utilisés pour quantifier, calibrer et affiner les séances et cycles de préparation physique afin d’individualiser et suivre les contenus de travail. Les préparateurs physiques et/ou entraineurs peuvent ainsi perfectionner le développement de l’athlète et avoir une évaluation précise de la charge de travail, adapté aux besoins et évolutions des joueurs.

Associé à ce suivi, des questionnaires d’évaluation de l’effort comme « échelle de Borg » ou l’évaluation de la RPE (Rating of Perceveid Exertion) permettent d’obtenir des mesures de quantification de la fatigue et de la charge d’entrainement. Ces mesures sont des indicateurs positifs ou négatifs de la perception du travail réalisé au quotidien par l’athlète. Les données récoltées au quotidien vont permettre au préparateur physique de prévenir des risques de blessures ou surentrainement quand l’athlète atteint un niveau de fatigue très important.
L’organisation de tests physiques réguliers est aussi un enjeu majeur de la préparation physique, car les résultats des athlètes à ces tests vont permettre de définir un « profil physique » de chaque joueur.
L’utilisation de logiciels ou outils informatiques comme l’Optojump (image 5) ou Beeptest sont utilisés afin de définir des niveaux de qualités physiques. Les tests physiques sont mis en place généralement en début, milieu et fin de saison sportive et permettent de suivre l’évolution de l’athlète tout au long de la saison sportive.
L’analyse vidéo des tests physiques, notamment d’équilibre et de souplesse, permet d’identifier les faiblesses ou zones à risques chez l’athlète. Le préparateur physique pourra ainsi mettre en place un protocole spécifique aux besoins de l’athlète afin de renforcer son ou ses points faibles. L’accompagnement de l’athlète dans ce processus de réathlétisation ou de développement est souvent géré par le kinésithérapeute, en collaboration avec le préparateur physique et l’entraineur.

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