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vidéos dans lesquelles je reprends au piano,
« Tous les mêmes » de Stromae, un clin d’œil
toulousain « Armstrong » de Claude Nougaro et le
tube international « Happy » de Pharrell Williams.
Ces trois morceaux connaissent immédiatement
une très très belle visibilité. Ils ont été partagés, Chose faîte, je me suis déplacée dans toute
retweetés par des gens, des médias, des
people, dont Clothilde Couraud, Mauranne,
Nikos, Alexandre Jardin, Pierre Lescure, des
journalistes d’Europe 1… ; beaucoup de gens.
Ces réactions positives m’ont encouragée et
m’ont confirmé que, peut-être, j’avais raison
de vouloir vivre ma passion.
Un auteur de théâtre italien, Franscesco
Zarzana a eu un coup de cœur pour ma
façon de jouer, notamment mon interprétation
piano de Claude Nougaro et m’a demandé de
composer de la musique pour une pièce de
théâtre jouée par deux actrices françaises en
Italie. Il m’a demandé 7 morceaux ; je lui en
ai proposé 12… Il les a tous acceptés et nous
avons fait un album avec mes compositions ;
mon premier album ! J’ai joué tous mes
morceaux, sur scène en Italie. C’était sublime,
400 personnes dans la salle, standing ovation,
un grand, un très grand moment dans ma vie. Il
fallait que j’aille au bout de ce rêve. C’était non
négociable. … Ma famille était désorientée
excepté mes deux enfants ravis de me voir
heureuse et épanouie.
Après m’avoir vu en Italie, mon bonheur et la
réaction très enthousiaste du public, tous mes
proches m’ont suivie.
Ce travail en Italie vous a-t-il permis de
découvrir de nouveaux horizons ?
Ensuite, les choses n’ont pas cessé de
s’enchaîner, Francesco m’a demandé d’écrire
de la musique pour un film documentaire pour
la TV italienne qui a été présenté à Cannes
l’année dernière et au prix Donatello en Italie
(l’équivalent des Césars en France).
J’ai ensuite été repérée par une commission
européenne culturelle qui m’a demandé de
créer de la musique pour un projet européen.
l’Europe : Espagne, Sicile, Pologne, Portugal,
Slovaquie, Autriche…
Pendant 15 ans, j’avais l’impression de me
lever pour gagner ma vie. Aujourd’hui, ce n’est
plus cela, c’est une autre énergie qui m’habite
et qui m’irradie. Une énergie qui me pousse à
me transcender, à me dépasser pour vivre avec
un grand V et ne plus avoir de regrets.
Vous allez réaliser l’hymne du Comité
Régional Olympique et Sportif MP. Pouvez-
vous, sans dévoiler votre composition,
nous présenter le thème de cet hymne ?
C’est une jolie histoire qui a commencé par
deux belles rencontres : Partick Chevalier et
Claude Baigts., mes ambassadeurs sportifs.
Ce qui m’inspire, c’est le message que je
souhaite faire passer. Lorsque je crée, ce qui
est important, c’est de trouver le fil conducteur. lac ou une rivière calme, c’est un chemin
Je vais composer sur la base de la devise
olympique de Pierre de Coubertin, Citius
Altius, Fortius. Une devise, très équilibrée en
trois parties.
J’ai déjà envisagé plusieurs hypothèses. L’une
est à l’image d’une marche, très cadencée, un
brin classique, comme un hymne. Une autre,
plus crescendo, plus proche d’un entraînement
sportif avec des répétitions. Et un troisième qui
est peut-être un mélange des deux.
Avec, de toute façon, des messages
de solidarité, de fraternité, positifs, de
réalisation de soi, de performance, de
dépassement de soi, de persévérance.
Trouvez-vous des similitudes entre le
sport et la musique ?
Le parallèle entre le sport et la musique est
net : il y a ce point commun entre les grands
athlètes et les grands musiciens de maîtriser
le geste avec la recherche d’absolu et de
perfection : le geste parfait, la note parfaite qui
passe obligatoirement par un travail acharné
et colossal. Il y a une répétition permanente et
quotidienne à avoir pour obtenir une certaine
fluidité et maîtrise dans le jeu. Sport et
musique, même sensibilité.
Êtes-vous sportive, Valérie ?
Je pratique des activités sportives en loisir et
c’est une aide précieuse pour mon équilibre.
Le badminton, la natation et le yoga me
permettent de canaliser mon énergie… Cela
me vide la tête.
Auriez-vous un message à faire passer ?
Les rêves sont faits pour être vécus ! Quand
on avance vers ses rêves ou vers l’envie de les
vivre, ce n’est pas un long tunnel rose bonbon
avec des fleurs bleues, ce n’est pas un paisible
mouvementé. C’est plutôt un long torrent semé
d’épreuves qu’il faut dépasser, mais, cela vaut
la peine de traverser le tunnel, car on vit des
choses extraordinaires et exaltantes.
Osez, cela vaut le coup ! Et comme disait
Oscar Wilde « il faut toujours viser la lune, car,
en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles ».
Propos recueillis par Nathalie Laforgue
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Sports Région Occitanie n°50 ►21