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PAROLES DE LIGUES / Ligue Régionale Hauts de France de VOILE
LA VOILE EN PREMIÈRE LIGNE
ou l’histoire d’une fusion « vite faite, bien faite » !
Interview de Jean-Michel SOYEZ président de la ligue des Hauts de France.
Une rencontre avec Monsieur Jean-Michel
Soyez, c’est la rencontre d’un homme qui
cherche toujours à mettre ses compétences
de manager d’entreprise au service
d’une ligue qui n’est pas une entreprise.
Profondément humaniste, il accorde une
attention particulière à tous les bénévoles
qui œuvrent au sein de la ligue pour que
chacun puisse y trouver son utilité, et, par
voie de conséquence, sa place et donc sa
légitimité ; sa fierté aussi !
Son parcours : en voile, c’est d’abord dès
l’âge de 18 ans, devenir adhérent au club de
voile de Bray Dunes et sociétaire du SNSM
(Société Nationale de Sauvetage en Mer). Il
devient 10 ans plus tard, président du Yacht
club de Bray-Dunes. C’est lors de la formation
CPA (Centre de Perfectionnement aux Affaires)
qu’il rencontre Patrick DELBAR alors président
de la ligue de voile. Ce dernier lui propose d’être la réalisation de la fusion au sein de la
trésorier de la ligue… Il en sera président en
2011 et trésorier adjoint de la FFV.
Sa vision du management : considérant
son prédécesseur comme un développeur,
J. M. Soyez envisage sa mission comme
celle d’un organisateur pour stabiliser
les évolutions développées auparavant.
S’appuyant sur le principe que la ligue est
un organe déconcentré (et non décentralisé)
devant décliner au niveau régional le
message fédéral national, deux axes de
développement sont fixés.
• Le PES (Parcours d’Excellence Sportive)
pour lequel il s’agit de détecter les
champions potentiels pour leur assurer un
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1er accompagnement, les structures
fédérales prenant le relais.
• L’accès de la voile
au plus grand nombre. Mission
difficile pour une discipline
supposant du matériel et donc des
investissements.
Comme tous les élus de la Ligue,
il s’efforce d’influencer les orien-
tations fédérales pour qu’elles
prennent en compte l’expérience
qu’ils ont de la pratique nautique
sur le territoire régional, de ses opportunités
et de ses contraintes.
Sa dernière action : la fusion. C’est bien sûr
la fusion des deux ligues, celles du Nord-Pas
de Calais et de Picardie pour la création d’une
seule entité pour la grande région Hauts de
France. La ligue de voile est pionnière dans
fédération de voile, mais aussi au niveau de la
région. À tous ceux qui se sont étonnés d’une
telle rapidité, il est facile de répondre que le « business model » pour que les clubs puissent
processus (réunions, AGE…) a été effectué
bien en amont et qu’il est désormais possible
de passer à autre chose.
Un processus exemplaire tant il est vrai
qu’il y avait un patrimoine à gérer (salariés,
matériel…).
Il n’est peut-être pas inutile de préciser
qu’un comité de pilotage fut équitablement
composé de représentants des deux ligues et
des 5 comités départementaux qui ont défini
un projet sportif et de développement de leur
nouvelle ligue pour 2016.
Ce n’est qu’une fois le projet défini et accepté
par leurs Conseils d’Administrations et l’équipe
chargée de mettre en œuvre identifiée, que le
chantier de fusion administrative a été lancé.
SON CHALLENGE
J. M. Soyez, devenu président de la ligue
des Hauts de France, entend développer
le nautisme régional en général et la
pratique voile sportive en particulière tout
en participant activement aux orientations
stratégiques des CROS et de la région Hauts
de France (cohésion sociale et santé publique).
Par ailleurs, il a à cœur de considérer les deux
anciennes régions sur un pied d’égalité :
d’où la composition du comité de pilotage de
l’opération fusion mais aussi la représentation
plus équilibrée des Picards dans le nouveau
Conseil d’Administration.
Au niveau des pratiques, il s’efforce de mixer
les meilleures pratiques des deux anciennes
ligues : les rencontres inter séries (avec
bateaux de tous types dans la même épreuve,
mais temps compensés) développées en
Picardie et les compétitions en monotypie
développées en Nord-Pas de Calais. Enfin, il
prend acte que le nombre de licenciés diminue
alors que celui des pratiquants augmente.
Pour continuer à développer les pratiques
nautiques régionales en compensant la baisse
des subventions publiques, il est convaincu
qu’il y a l’urgence de construire un nouveau
se développer. Une évolution qui s’appuie sur
l’engagement des bénévoles sans lesquels
rien n’est possible et qu’il faut reconnaître ;
c’est une nécessité absolue !
L’enjeu : ne pas se soumettre à une logique
de consommation, valoriser cette logique
d’engagement.
Propos recueillis par
Gérard Vaneltlande