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PERSONNALITÉ
Rencontre avec Guy Soriano, président du
Comité Régional Handisport Midi-Pyrénées
SPORTS RÉGION OCCITANIE Pyrénées Méditerranée Guy, pouvez-vous vous présenter en tant
que dirigeant sportif. Quand toute cette
aventure a-t-elle débuté ?
Mon aventure avec le sport a débuté très tôt !
Notamment, avec le football.
Je jouais au Football en CFA à Cazères. Je
suis allé faire l’armée à Verdun, non pas sur
Garonne, mais dans l’Est ! Ensuite, ayant été
reçu premier aux tests physiques de l’armée, je
suis parti avec 9 de mes compatriotes à Laval
dans les transmissions.
Arrivé sur place, le club Stade Lavallois, ayant
appris que je jouais en CFA, m’a proposé de me
prendre à Laval en tant que stagiaire durant tout le
temps de mon service militaire.
À mon retour, j’ai continué dans mon club à ALBI
et je travaillais dans une papeterie Fabrication de
papier et carton à Fenouillet. Puis, tout a basculé
lorsque j’ai eu un accident de voiture le 28 octobre
1971, à 22 ans.
J’ai repris mon travail 11 mois après.
Sur le plan sportif, le temps d’assimiler le handicap possible quelque soit le type de handicap.
et de le connaître, j’ai souhaité reprendre une
activité sportive. Je me suis alors rendu compte
que cela n’existait pas.
En 1975, la papeterie ayant fermé, j’ai fait une
formation de comptabilité au CRIC, à Toulouse. J’ai
rencontré plusieurs personnes handicapées, dont,
Yves Tassot, qui connaissait et aimait le basket.
Nous avons alors décidé de créer une équipe de
basket, le TIC, Toulouse Invalides Club, en 1976.
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C’est le tout début de ma carrière de sportif en
situation de handicap et de dirigeant sportif.
Quand avez-vous été élu président du
Comité handisport Midi-Pyrénées ?
Le 14 décembre 1996.
Pendant 20 ans, j’ai occupé divers postes
au Comité Départemental 31 et au Comité
Régional. Lors de son avant-dernier mandat, le
président, le docteur Sanchez, m’avait nommé
président délégué.
Y a-t-il eu beaucoup de changements
depuis votre premier mandat en 1996 ?
Ce qui a changé le plus, c’est que nous avons
pu bénéficier des emplois jeunes en 1998. Cette
possibilité a totalement bouleversé notre comité
régional. Cela nous a permis de faire connaître le
handisport, totalement inconnu à l’époque.
L’objectif : permettre aux personnes en situation de du Comité Handisport, existe-t-il des
handicap de savoir qu’il existait des associations
proposant des activités physiques et sportives
spécifiques, que la pratique d’une activité était
L’État et le mouvement sportif ont joué un
rôle majeur dans la reconnaissance du
handisport ?
Tout à fait, plusieurs dates clés sont à retenir,
après 1977, la création de la Fédération Française
Handisport FFH, regroupant les différents
handicaps jusque-là répartis dans différentes
Fédérations : aveugles et mal voyant, personnes de
petites tailles et sourds et mal entendant en 2008.
En 1983 la reconnaissance d’utilité publique de
la FFH en 1984 par le CNOSF et en 1993, la
reconnaissance du haut niveau Handisport.
En outre, la loi du 11 février 2005 pour l’égalité
des droits et des chances, la participation et la
citoyenneté des personnes handicapées a eu
une incidence dans les associations sportives :les
fédérations, ligues, comités et clubs ne pouvaient
plus refuser l’accès aux personnes handicapées.
En quelle année ont eu lieu les premiers
Jeux Paralympiques ?
En 1960, à Rome. Par la suite, d’autres combats
ont été menés et ont abouti. Tout d’abord, le fait
d’avoir imposé au pays organisateur, dans son
pays sur les mêmes sites et installations et à la
même période, les JO et les Jeux Paralympiques ;
première édition : Séoul en 1988. C’était loin d’être
évident, certains pays refusant le handisport…
Un combat dans lequel, le président du CROS
Midi-Pyrénées, Guy Debuisson est moi-même
nous sommes lancés à corps perdu est celui de
l’égalité du montant des primes octroyées aux
sportifs médaillés handisports et valides.
Dans toute votre carrière à la Présidence
projets que vous souhaitiez mener qui
n’ont pas abouti ?
Deux projets me tiennent particulièrement à
cœur, mais n’ont, pas été, pour l’instant mis en
œuvre : le sport en entreprise. Nous avons lancé
le projet et réalisé une intervention d’une journée
dans l’entreprise SFR en proposant plusieurs
activités sportives à des équipes mixtes, valides
et personnes en situation de handicap : pétanque,
une cible, un tour de terrain, tir à l’arc et des buts
sur un terrain de football. Cette initiative, qui a
rencontré un franc succès, n’a pas été renouvelée
dans d’autres entreprises, mais, je l’espère, sera
poursuivie.
J’aurais également souhaité réaliser des initiations,
des sensibilisations et des journées de découverte
dans les établissements pénitentiaires.