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soient fiables ! Dans le domaine des activités
sociaux. Des structures qui sont au cœur
de la vie de quartier et qui sont, de fait, en
capacité de toucher tous ceux qui sont atteints
par la précarité, la solitude, la sédentarité
(nous y voilà !). Pour Jean-Claude, il s’agit
de rendre les activités accessibles; c’est-à-
dire proches du « chez soi » tout en offrant
des créneaux et horaires compatibles avec
les activités quotidiennes du public ; activités
très accessibles financièrement aussi ! Pour
Caroline, les centres sociaux jouent également
la carte de la proximité relationnelle par la mise assurer la sortie par un accompagnement
en lien des personnes de tout horizon via des
activités diverses ; des activités conçues pour
préserver/développer le plaisir de se rencontrer
(atelier cuisine), mais aussi de sophrologie, de
soins menés par une esthéticienne. Pour cette
chargée de mission, il s’agit aussi de travailler
l’image de soi, l’estime de soi pour avoir la
capacité d’aller à la rencontre des autres !
Jean-Claude montre combien le service des
sports participe de ce même état d’esprit ;
un exemple ? Celui du « Sport Famille » : les
parents (les mamans surtout) font des activités
physiques avec les enfants ou en même
temps qu’eux. Ce responsable du service des
sports insiste sur la qualité de l’encadrement
qui doit être « au parfum » de la convivialité,
qui doit être le fil conducteur de l’animation.
Un encadrement formé en STAPS ou par les
services de l’État (BPJEPS). Enfin, ces activités
ne sont pas « hors sol » et s’appuient sur des
centres d’intérêt des intéressés eux-mêmes
pour… s’en écarter quelque peu.
C’est là la prise en compte d’une proximité
culturelle bien comprise. L’intérêt peut ne
pas être d’emblée « physique », mais peu
le devenir par l’échange dans la ‘pratique
heureuse’ d’activités diverses. Ainsi, le plaisir
de cuisiner peut rassembler ; il peut susciter
celui d’échanger des pratiques culinaires
jusqu’à vouloir mettre en place un atelier
‘cuisine’. Que cet atelier vise le ‘bon’ manger,
c’est ‘normal’ ; qu’il vise le ‘bien’ manger, c’est reprenant la thématique alimentation et activité
‘jouable’. Bien manger pour revenir en ‘forme’
et pourquoi pas pour le rester ? Pour Aurélien,
la problématique poursuivie est quelque peu
différente, quoique… Il s’agit d’accompagner
des gens en convalescence sans faire de
l’hôpital une salle de sport ; il s’agit d’en
facilitant l’accès aux pratiques hors hôpital
; les centres sociaux et le service des sports
sont parties prenantes de ce passage de relais.
Pas simple de s’y rendre pour les patients
! Manque de confiance de ceux-ci pour se
mêler aux abonnés ; peut-être… S’agissant
de leur accueil par les clubs, la difficulté n’est
pas moins grande ! ‘D’autres chats à fouetter’,
pour ces associations sportives peut-être…
Des difficultés d’accéder aux pratiques que
l’association de patients va prendre à bras le
corps dès septembre prochain. Ainsi, ce sont
les intéressés qui prennent en charge ‘leur’
problème ! La démarche d’assistanat est
balayée ; ça aussi, c’est culturel !
Un Guide Ressources Activités Physiques et
Alimentation pour les personnels de santé
Que deviennent les personnels de santé dans
ce dispositif ? On aura remarqué que cette
question vient au terme de notre réflexion.
Elle est pourtant essentielle quand le dispositif
évoqué est stabilisé. Des personnels de santé
c’est-à-dire des médecins, des pharmaciens,
des infirmiers, des… ils ont une fonction
d’orientation sur des structures ad hoc. Encore
faut-il qu’ils connaissent ces structures !
Encore faut-il que ces structures préconisées
physique, il y a là une responsabilité partagée
entre personnels de santé et structures d’accueil
qui ne peut pas être pris à la légère (qualité
d’encadrement au sein des clubs sportifs).
Ce n’est pas le moindre des mérites de la ville SPORTS RÉGION HAUTS DE FRANCE
de Roubaix que d’avoir mis à disposition des
personnels de santé un Guide Ressources
Activités Physiques et Alimentation. Un guide
physique sur le territoire roubaisien et listant
des structures, des activités fonctionnant en
mode détente et loisirs de l’activité sportive. Il
y est précisé le niveau d’intensité rencontrable.
Un guide à ‘portée de main’ des professionnels
de santé (sur leur coin de leur bureau) leur
permettant d’orienter leurs patients en toute
sécurité. Il présente une approche détente et
loisirs de l’activité sportive. Un guide qui fait
l’objet d’une réactualisation permanente et
consultable sur le site de la ville.
Nous sommes là très proches de la mise en
place d’un dispositif, si elle n’est pas déjà
« dans les tuyaux », d’une prescription médicale
sur ordonnance. Je retiens quand même la
remarque de Jean-Marie Deruy, directeur des
sports, « c’est bien aussi de savoir pratiquer
une activité sans prescription médicale, sans
pression ; c’est plus léger ! »
Dès lors, d’autres acteurs peuvent « rentrer
dans la boucle » pour un dispositif toujours plus
performant. C’est évident et souhaitable ! Ce
dispositif roubaisien est un excellent exemple
de dynamique pour que des administrés, en
grand nombre, se portent en meilleure santé.
Si le concept de proximité a été retenu c’est
qu’il traduit au mieux, pour l’instant, cette
démarche venant du bas ! Que les bénéficiaires
deviennent à leur tour acteurs traduit une
démarche participative.
Gérard Vanelstlande
CONTACT
Jean-Claude Deleporte
Responsable du service sport éducatif
Mail : jdeleporte@ville-roubaix.fr
Sports Région Hauts de France n°18 ►11