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Cet article a été publié dans Jurisport n° 130/2013 dans le cadre du dossier «Politique
                                                                       sportive - Les soutiens de l’Etat au sport de haut niveau».

                                                                       Jurisport, la revue juridique et économique du sport, est coéditée par Juris éditions (un
                                                                       département des éditions Dalloz) et le Centre de droit et d’économie du sport (CDES).

                                                                       Plus d’informations sur www.juriseditions. fr et www.cdes.fr

UNE AIDE DISPERSÉE

Ce choix a néanmoins des conséquences
en termes de répartition des ressources.
Considérons, à titre d’illustration, les aides
personnalisées aux sportifs de haut niveau. Il
s’agit d’aides financières directes de l’État qui
ont pour but à la fois de pallier les difficultés
rencontrées par le sportif qui s’efforce
d’atteindre l’excellence sportive et de lui faciliter
la préparation de sa reconversion. Elles sont
versées par le Comité national olympique et
sportif français aux athlètes, sur décision des
directeurs techniques nationaux. Durant les
quinze dernières années, en moyenne 3 082
sportifs de haut niveau ont perçu cette aide
ministérielle dont le montant médian atteint
2 800 euros par année et par athlète (voir doc. 3).
Rapporté au mois, cela représente une somme
relativement dérisoire eu égard aux sacrifices
consentis et aux difficultés encontrées6.

UN COÛT PAR MÉDAILLE CONSÉQUENT

Il peut être également intéressant de raisonner
en termes d’efficience. Il faut alors mettre en
perspective les moyens alloués à la recherche
de la performance sportive et les résultats
effectivement obtenus (voir doc. 4).

À titre indicatif, nous utiliserons pour cela ici
deux paramètres :

•	 celui du montant cumulé des aides
     personnalisées versées aux sportifs de
     haut niveau (ce qui ne constitue qu’une
     partie des dispositifs de soutien de l’État
     aux athlètes7) ;

•	 celui du nombre de médailles obtenues
     par olympiade (sachant que les Jeux
     olympiques ne sont qu’une des trois
     compétitions de référence8).

Pour les quatre périodes étudiées, on obtient un
ratio de près de 765 000 euros par médaille.

6. Il faut signaler que nombre de collectivités territoriales ont mis  professionnelle », dans le dossier « Politique sportive - Les       les championnats du monde et, dans le cas de la France, les
en place des dispositifs d’aides individuelles qui complètent ou       soutiens de l’État au sport de haut niveau », publié dans           championnats d’Europe. Les résultats à ces épreuves conduisent
remplacent l’aide de l’État.                                           Jurisport n° 130/2013.                                              à l’établissement d’un classement mondial de référence.

7. Voir la présentation des dispositifs sur le site www.sports.        8. Les compétitions de référence sont les compétitions                                 Sports Région Occitanie n°47 ►35
gouv.fr/index/sport-et-competition/sportde-haut-niveau, et             officielles qui figurent aux calendriers des fédérations sportives
l’article de Florence Peyer, « Focus : la convention d’insertion       internationales. Aux Jeux olympiques d’hiver et d’été s’ajoutent
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