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extérieure que se situe la rupture avec des schémas de fonctionnement
classiques.
Le terme santé est pris ici au sens large, celui de l’OMS (Office
Mondial de la Santé) comprenant la santé physique, la santé mentale,
la santé sociale.
L’expérience d’ELCO est intéressante. Ainsi c’est Julien Hillier et
Guillaume Dewalle qui animent des personnes en situation de handicap.
Des séances le mercredi sur le tapis de Capoolco à Marquise. Ces
hommes et femmes sont résidants au foyer d’Echinghen et du centre
d’accueil et de soin de Conteville, dépendant de l’APEI (Association
des Parents d’Enfants Inadaptés). Bien sûr, il s’agit d’aménager
l’activité pour s’adapter au handicap. L’ambiance est chaleureuse.
Les effets certainement plus visibles que pour un public tout venant.
Des indicateurs sont là pour en témoigner : le mercredi est attendu,
l’implication dans les séances intense, le contact physique avec les
autres accepté. Juste signaler que le club a reçu une subvention de
lancement pour cette action au titre de « ouvrez votre club » de la part Des jeunes de formation master APA sortis de facs des sports (quatre
du Conseil Départemental du Pas-de-Calais et que, aujourd’hui, c’est
le club qui finance cette opération avec la volonté de la présidente de
licencier les bénéficiaires de ce qui n’est plus une expérience.
De son côté, le club de Belleu (près de Soissons) s’y est mis. Ainsi,
c’est Maxime Grall et Steve Stramandino qui animent des jeunes en
situation de handicap (aussi). Des séances le vendredi matin sur le tapis
de la salle de lutte du club. Un groupe mixe de l’IME ( Institut Médico-
Éducatif) de l’Omois de Fère En Tardenois. Le club s’est affilié à la FFSA
(Fédération Française de Sport Adapté) et s’inscrit dans la démarche
« ensemble soyons sport en Picardie ». Résultat : des jeunes se sont
rendus aux Championnats de France de Lutte Sport Adapté, en 2015 à
Chalons en Champagne et en 2016 à Ceyrat et… sont revenus avec des
médailles d’or ! Imaginez-vous les effets au niveau de chacun (estime de
soi) et au sein de la communauté de l’IME (respect).
Quatrième attitude : le rapport lutte-santé, une politique régionale ( ?).
L’initiative du « wrestling circuit » peut en révéler une autre : pourquoi
les comités (régional et/ou départementaux) de lutte ne prendraient-ils
pas en charge la construction de programmes adaptés aux capacités
d’un public « normal » en ayant recours à des compétences locales ?
en Hauts de France) pourraient aider à cette tâche de construction de
contenus. Les comités assureraient leur diffusion dans les clubs par
des formations à l’utilisation d’outils permettant à chacun d’évaluer
sa condition physique pour mieux la conserver. Les clubs pourraient
s’emparer de ces programmes jusqu’à ouvrir une section « sport santé »
pour de nouveaux publics… Affaire à suivre !
Cinquième attitude : le rapport lutte-santé et économie sociale et solidaire
(ESS). Le temps est venu de se rapprocher des mutuelles. Pourquoi les
mutuelles ? Parce qu’elles ont dans leurs gènes le souci de l’intérêt
général. Elles sont intéressées par le fait que leurs adhérents soient en
bonne santé, car ce sont là des prestations moindres à assurer et donc
des cotisations moindres à demander. Or le sport permet de garder la
forme. Il y a là une convergence à ne pas négliger pour un partenariat
gagnant/gagnant. Concrètement, c’est ça l’ESS !
Pour conclure, une suggestion : cette réflexion mérite d’être poursuivie
jusqu’à donner lieu à des orientations. Ce serait l’objet d’un séminaire
rassemblant présidents et entraîneurs que de donner lieu à leur
présentation pour en débattre et décider d’axes de développement.
Gérard Vanelstlande
CONTACT
Comité Nord-Pas de Calais de lutte
Maison des Sports - 367, rue Jules Guesde
59650 Villeneuve-d’Ascq
Tél. :07 78 41 57 12 - gervanel@orange.fr
www.luttenpc.free.fr
Sports Région Hauts de France n°18 ►73